DANS LES PARAGES DE L’ILE DE SEIN
Le canot "AMIRAL-BARRERA " de la société centrale de sauvetage
des naufragés se portant au secours d’un navire en perditiion.
DÉTAILS SUR LE JOURNAL
Date de parution: Dimanche 2 Juillet 1905.
Numéro du Petit Journal: 763.
Supplément de: Huits pages.
État du journal: Très Bon état.
Coins du journal: Très Bon état.
Format: 310 mm x 450 mm.
Particularité: Extrait d’une reliure annuelle.
DESCRIPTION DE LA GRAVURE
Le printemps qui vient de prendre fin dans le rayonnement de quelques journées ensoleillées, n’a malheureusement pas montré toujours cette douceur clémente.
D’effroyables tempêtes ont désolés nos côtes, et maintes fois, Les canots de la société centrale de sauvetage des naufragés ont dû, au milieu d’effroyables tourmentes, se lancer sur une mer en furie au secours des navires en péril.
On sait quels services rendent, sur toutes nos côtes, les équipages de sauveteurs de cette association, dont les bienfaits ne se comptent plus.
En Les hommes qui la dirigent sont justement illustres dans les annales maritimes. Qu’ils nous suffisent de rappeler que le président est l’amiral Duperré et l’administrateur délégué le commandant Duboc, l’un des compagnons héroïque de Courbet, celui-la même qui, avec le lieutenant de vaisseau Gourdon (aujourd’hui vice-amiral), torpilla, en 1884, deux croiseurs chinois au mouillage de Sheï-Pou, et commença la destruction de la flotte ennemie.
Sous une telle direction, la société centrale de sauvetage donne, de toutes parts, les preuves d’une activité sans cesse reconnaissante. Ces derniers encore, Le Petit Journal annonçait qu’elle venait d’inaugurer, à l’île de Sein, une nouvelle station ou un canot de sauvetage, l’amiral-Barrera, peut être lancé en deux minutes, mêmes aux plus basses mers, grâce à une voie sur rail et un chariot spécial.
Ces travaux ont occasionnés à la la société centrale une dépense de 42 000 francs, couvert en grande partie par une généreuse donation de Mme Barrera, Veuve du distingué amiral dont le canot porte son nom.
Le Quant aux patroxn et aux équipages de la société, ils sont recrutés parmis les marins les plus hardis et les plus expérimentés de nos ports.
Tout justement, dimanche dernier, parmi les pêcheurs calaisiens qui, ainsi on le verra plus loin, sont venus à Paris sur l’invitation du Petit journal, figurait la délégation des braves sauveteurs du groupe de Calais de la société centrale de sauvetage des naufragés. A leur tête marchait le patron des canots de Calais, le vaillant pilote major en retraite, Jean-Adolphe Delannoy, dont les actes d’héroïsmes ne se comptent plus. Fils de pilote, il prit la mer à l’âge de dix ans. Ayant, succédé à son père, il n’abandonna ses fonctions qu’il y a quatre ans, pour céder la place à son fils. Mais, malgré ses soixante-quatre ans bien sonnés, il ne veut encore laissé à personne l’honneur de tenir la barre du canot de sauvetage.
Depuis le jour ou il a embarqué pour la première fois dans le canot de sauvetage, en 1867, il n’a pas fait moins trente-huit sorties qui permirent de sauver deux cents vingt-neuf personnes de toutes nationalités. En 1903, il a sauvé encore les seize hommes du vapeur Foscolino, jété et brisé à la côte, par la tempête, par une nuit affreuse.
Est ce que le simple d’exposé des états de services d’un homme n’en dit pas plus que les éloges les plus éloquants ?
Eh bien voila le type du sauveteur de la société centrale de sauvetage des naifragés.
Ab uno disce omnes, disait Virgile. D’après celui-la, jugez de tous les sautres.
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