M. PÉRIVIER
PREMIER PRÉSIDENT DE LA COUR DAPPEL DE PARIS.
DÉTAILS SUR LE JOURNAL
Date de parution: Samedi 10 décembre 1892.
Numéro du Petit Journal: 107.
Supplément de: Huits pages.
État du journal: Très Bon état.
Coins du journal: Très Bon état.
Format: 310 mm x 450 mm.
Particularité: Extrait d’une reliure annuelle.
DESCRIPTION DE LA GRAVURE
M. PÉRIVIER
PREMIER PRÉSIDENT DE LA COUR DAPPEL DE PARIS.
Dans quelques jours s’ouvtriront les débats de l’un des procès les plus considérables de ce siècle.
Les juges vont avoir à discerner et à établir si, dans cette affaire de Pananma dont le monde entier se préoccuppe, il y a eu erreur ou faute.
Il leur faudra séparer les responsabilités et tout le monde attend avec une respectueuse attention leur arrêt.
Médisances ou calomnies, de graves accusations ont été portés contres des hommes qui, à cause de la situation à eux donnée par la confiance du pays, devraient se trouver au dessus même du soupcon.
Une enquête parlementaire à été décidée et une commission nommée dont le désir d’arriver à la vérité est ardent à ce point qu’un ministre est tombé pour avoir soutenu que la loi ne lui permettait pas de certaines investigations réclamées.
Des hommes de sang-froid s’alarment d’une confusion possible, probable même, des pouvoirs législatifs et judiciaires.
La commission d’enquête à donc à lutter contre les exaltés, trop prompts à accuser, et les soupçonnent dont l’impatience de se justifier est trop légitime pour qu’on puisse les blâmer.
Celui qui aurait pu dire tout, le Baron Jacques de Reinach, distributeur opfficiel et connu des largesses de la compagnie est mort subitement et singulièrement à propos.
Ont été jusqu’a dire que des personnes intéressées à ce qu’il gardât le silence l’avaient tue; ce qui est absurdement romanesque.
Est-il mort par suicide ou naturellement ? Les deux hypothèses sont suffisamment vraisemblable.
Averti qu’il allait être traduit en jutice, effrayé des responsabilités écrasantes qui l’accableraient, il a peu éprouver une commotion assez violente pour déterminer l’attaque d’apoplexie à laquelle sa famille et ses amis affirment qu’il a succombé.
Très expert en toxicologie, a-t-il pris du poison, c’est encore très possible et . . . en somme, assez indifférent.
Ce qui éclate c’est :
1° Que les événements de ces jours passées ont déterminé sa mort volontaire ou non.
2° Qu’il est mort et par conséquence incapable de fournir les documents qu’ont attendait de lui.
Ce second point seul est important, et sans d’autres cause cachées on n’eût pas renversé un ministère sur cette question d’autopsie.
Je ne crois pas que les résultats obtenus par la commission soient aussi considérables qu’on l’espère ; la vraie bataille s’engagera devant la cour d’appel, saisie extraordinairement au lieu de la chambre correctionnelle à cause du rang dans la légion d’honneur du principal inculpé M. Ferdinand de Lesseps.
La sera prononcé le dernier mot de la question.
Aucun magistrat n’était plus digne de diriger les débats que M. le président Perivier, dont nous donnons le portrait en première page.
Ses antécédents, la haute dignité de sa vie, sont irréprochable impartialité l’auraient désignés seul à la grande tâche qui lui incombe.
On peu être assuré qu’il en sera digne et fera honneur à lui-même et à la magistrature française dont il est l’un des membres les plus important.
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